Un GRAND ROMAN, un véritable coup de coeur, toutefois, au départ ce ne fut pas une évidence.
Je n’avais pas grand intérêt pour cette histoire d’un clan de bûcherons opposé à un syndicat au fin fond de l’Oregon et j’avais une forte appréhension à lire ce pavé. Les premières pages ont même été assez douloureuses et j’ai mis un peu de temps à m’adapter à la narration particulière de l’auteur.
Et pourtant, après l’effort, le réconfort ! Je n’ai pas lâché ce livre pendant le confinement, j’ai été happée, captée, enchantée par cette histoire. Le style de l’auteur y est pour beaucoup, autant il peut paraître complexe au début, ensuite les mots ne vous lâchent plus, on sent que l’auteur a pensé chaque mot. C’est une écriture travaillée, puissante et forte, dotée d’un style qui souvent vous coupe le souffle. Une écriture qui fait de ce livre, par sa créativité et son style, par l’ambition du projet, et par le tour de force du résultat, sans aucun doute un chef d’oeuvre.
» Et quelquefois j’ai comme une grande idée » est un roman sur le combat, un combat permanent, celui de deux frères que tout oppose ; le combat de l’homme contre la nature, la forêt de l’Oregon et ses arbres centenaires; un combat contre la rivière Wakonda, puissante qui a chaque crue emporte des pans entiers de rivage. C’est aussi un très grand roman sur la famille et sur les relations humaines.
C’est un roman dense et époustouflant comme peut l’être la nature (impossible d’oublier les pages sur les oies sauvages) , un roman complexe, violent et tendre comme le sont les relations humaines.
Livre que je recommande mais attention pour lecteurs exigeants !
Monsieur Toussaint L’ouverture. 797 pages
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