


J’ai acheté ce roman car en quatrième de couverture, il est écrit : « La grande Edna O’Brien a écrit son chef d’oeuvre. Philip Roth ». Ce petit livre a trainé quelques mois sur ma table basse et après une overdose de films et de séries, je l’ai ouvert un soir sans grande conviction, en pensant que je l’arrêterai au bout de 20 pages. Et bien, je ne l’ai pas lâché et cela s’explique facilement : La puissance d’une écriture.
C’est un livre éblouissant qui mélange d’une efficacité redoutable lyrisme et réalisme. L’auteure a une écriture maitrisée, soignée, d’un poétisme flamboyant, qui alterne avec génie l’insoutenable et la beauté. Je pourrais citer tant de phrases, si belles… et si percutantes de sens. Edna O’Brien est un grand écrivain et on ne peut qu’être sous l’emprise de ses mots.
C’est un livre bouleversant, traversé par la souffrance, la violence et la folie des hommes, qui nous parle d’une guerre (un peu oubliée et pourtant récente, la Yougoslavie), de ses morts et ses survivants. C’est aussi et surtout le portrait magnifique d’une femme rongée par la culpabilité , d’une femme qui se bat seule jusqu’au bout.
Inoubliables petites chaises rouges, surtout lorsque l’on connaît leur signification.
Le livre de poche. 344 pages. Prix Femina 2019
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