


Le point de départ du livre, était pour David Vann, de comprendre, pourquoi Steve était devenu un tueur, alors que lui, qui avait été fasciné par les armes, lui qui avait connu le désir de tuer, n’était pas passé à l’acte. Il avait reçu à l’âge de 13 ans en héritage les armes de son père, à une époque où comme il l’écrit : » Le monde n’avait plus aucune importance à mes yeux, depuis que mon père avait porté son arme à sa tête. Je n’avais plus rien à perdre. »
Récit fort et captivant de deux trajectoires de vie, celui d’un enfant en colère depuis le suicide de son père et Steve, qui lutte pour que le pire en lui, ne l’emporte pas.
David Vann nous plonge dans une enquête journalistique passionnante et détaillée à la recherche des causes du passage à l’acte d’un tueur de masse, sans jugement, avec beaucoup d’humanité. Ce livre est aussi un constat édifiant sur les armes aux Etats-Unis, où la chasse est avant tout un passage initiatique et obligatoire pour devenir un homme, où au lendemain de ce massacre, une des solutions proposées avait été d’autoriser chaque étudiant de venir armé à l’université …. !
J’ai adoré, lu en deux jours. Décidément David Vann a beaucoup de talent et bien sûr, avec ce que je sais dorénavant, la relecture de « Sukkwan Island », s’impose.
Récit sombre, pas conseillé du tout aux gens déprimés !!
Gallmeister. 250 pages
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